Visuel

2.1 - Smartphone

Le smartphone embarque un véritable concentré de fonctionnalités et de technologies: accès à Internet, appareil photo, GPS, écran tactile, sortie audio, Bluetooth.

A partir de 2008 et l’apparition des magasins d’applications en ligne, il est possible de développer et distribuer une multitude d’application bien plus facilement qu’auparavant sur ordinateur personnel. Cette facilité a permis l’émergence de très nombreuses applications pour des usages très divers, y compris pour les personnes handicapées.

Le smartphone est alors devenu un assistant indispensable pour son utilisateur malvoyant: par exemple via une application pour savoir si des lumières sont restées allumées ou pour “voir” les couleurs. D’autant plus que les assistances techniques comme le lecteur d’écran, la synthèse vocale ou la reconnaissance vocale sont toutes présentes et à portée de main.

iPhone 3G, circa 2008, Apple Inc., USA

2.2 - Lecteur d’écran et synthèse de voix

Un lecteur d’écran est un logiciel d’assistance technique destiné aux personnes handicapées de la vue. Il retranscrit par synthèse vocale et/ou sur un afficheur braille ce qui est affiché sur l’écran d’un ordinateur tant en termes de contenu que de structure et permet d’interagir avec le système d’exploitation et les applications. L’aveugle peut alors s’imaginer les éléments graphiques avec lesquels il est amené à interagir, sans avoir même à allumer son écran.

outSPOKEN a été parmi l’un des premiers lecteurs d’écran disponible sur le marché à la fin des années 80 et il a été rejoint rapidement par JAWS ou Window-Eyes au milieu des années 90. En 2006, le premier lecteur d’écran gratuit et open-source apparait avec NVDA. Aujourd’hui, les lecteurs d’écran sont de plus en plus intégrés au système d’exploitation sans surcoût et il est parfois difficile de justifier l’achat d’un logiciel additionnel, bien que tous les utilisateurs ne soient pas encore prêts à utiliser ceux-ci.

La synthèse vocale est une technique informatique de synthèse sonore qui permet de créer de la parole artificielle à partir de n’importe quel texte. Les premières synthèses de voix, en anglais, date de la fin des années 50. La technologie a subi de nombreuses améliorations pour maitriser toutes les langues et pour se rapprocher de la voix la plus naturelle et humaine possible. Néanmoins, en fonction de l’usage et des goûts, une personne handicapée de la vue pourra choisir une voix de synthèse plus “robotique” et une voix naturelle n’est pas toujours idéale. Citons quelques noms de logiciels ou de voix de synthèse: Eloquence, Microsoft Sam, Lernout & Hauspie Michelle, Acapela, Nuance Vocalizer…

Aujourd’hui, la synthèse vocale a pris tellement d’ampleur qu’elle tend à remplacer le braille. Cela s’explique également car seule une minorité des personnes déficientes visuelles maîtrise le braille et les afficheurs braille sont des dispositifs coûteux

outSPOKEN 3.0 Solo et Ensemble, circa 1999, ALVA B.V., Pays-Bas

2.3 - Plage braille

Le braille, écriture en relief qui permet aux aveugles de lire, a été inventé en 1825 par Louis Braille, lui-même devenu aveugle à l’âge de 3 ans. Chaque caractère est représenté par une matrice de 3x2 points qui peuvent être lus à l’aide des doigts, ce qui permet de représenter 64 caractères. À partir des années 70, un braille à 8 points (4x2) apparait afin de couvrir les 256 caractère du code ASCII, utilisé en informatique. En particulier, les lettres minuscules et majuscules peuvent être différenciées grâce au point 7.

Une plage braille est un dispositif électro-mécanique qui permet, grâce à un logiciel de lecture d’écran, de retranscrire en temps réel les différents éléments textuels et graphiques (boutons, menu) en braille. La personne aveugle effectue ses saisies sur un clavier classique et lit sur la plage braille une partie de ce qui s’affiche à l’écran. Il existe par ailleurs des petits boutons au-dessus de chaque caractère braille pour déplacer rapidement le curseur d’édition à la position souhaitée.

Ces dispositifs sont complexes et ne bénéficient pas d’économies d’échelle ; ils sont donc chers. Selon le nombre de caractères (40 à 80 pour une plage reliée à un ordinateur), les coûts peuvent aller de 5 000 à 10 000 CHF.

*ALVA ABT 340, circa 1997, ALVA B.V., Pays-Bas

SuperVario2 40, circa 2010, BAUM Retec AG, Allemagne*

Prêt du SRIHV (Services Romand d’informatique pour handicapés de la vue), Lausanne

2.4 - Machine à écrire Braille

Cette machine est prévue pour percer directement des caractères braille, ce qui permet par exemple d’écrire une lettre à un aveugle.

Les trois boutons de gauche correspondent aux trois points gauches du caractère braille, et de même pour les trois boutons de droite. Il est alors possible de taper 63 caractères braille différents. Une clochette sonne lorsque le curseur arrive bientôt à droite de la page, ce qui avertit l’utilisateur qu’il doit effectuer un retour à la ligne.

Désormais, les outils informatiques et les assistances techniques permettent aux aveugles de communiquer par courrier électronique comme tout le monde. Leur handicap devient alors invisible.

Perkins Brailler, circa 1951, Howe Press, USA

Prêt du Musée de la machine à écrire, Lausanne

2.5 - Assistant personnel pour aveugle

Un assistant personnel avec prise de notes et agenda. Les six touches qui équipent cet appareil permettent aux non-voyants de taper en Braille, de lire ligne par ligne en Braille sur le bandeau de présentation de 18 cellules et d’y stocker jusqu’à trois livres à la fois. L’assistant personnel peut alors être branché à un ordinateur pour transférer les données.

Braille Lite 2000, circa 1998, Blazie Engineering, USA

Prêt du SRIHV (Services Romand d’informatique pour handicapés de la vue), Lausanne